L'eau de la montagne
山水 sansui, shān shuǐ - Paysage de montagne et de rivière
La calligraphie, la peinture, la nature : une même réalité. L'écriture est le paysage. La difficulté est surtout de rendre la fluidité par une encre éclaircie et le tracé entièrement lié. La calligraphie et la nature se répondent par essence, ce n'est pas une simple reproduction symbolique mais le paysage lui-même. La frontière entre la peinture et l'écriture n'existe tout simplement pas.
posted by ElieDeLeuze @ 10:12 PM
3 Comments:
Je rattrape quelque peu mon retard dans tes billets Elie, et tous sont épatants sans exception !!
Je suis étonnée de savoir que l'encre peut-être éclaircie afin de donner un esprit qui correspond au caractère reproduit.
Cette fluidité, tu l'obtiens tout simplement avec un peu d'eau savamment dosée n'est-ce pas? (Il existe par exemple des fluidifiants pour la peinture à l'huile)
De l'eau suffit largement. L'encre est par définition diluée dans l'eau. J'avoue que c'est une procédé qui m'intéresse beaucoup en ce moment, alors je fais des essais. Ce sont en fait des techniques tirées de la peinture traditionnelle chinoise. On joue aussi sur les capacités d'absorbtion du papier pour faire des effets sur les bords des traits. Cela rend l'exécution d'autant plus difficile.
Oui, les aquarellistes jouent aussi beaucoup avec le grain du papier, il en existe de multiples sortes, du grain très fin au papier torchon je crois.. Ils jouent aussi avec la dilution de la peinture selon la densité que l'on veut lui donner. On peut même pré-imbiber le papier d'eau afin de donner des effets de répartition des pigments très intéressants et puis aussi il existe des masques de gomme liquide qui font des trucs terribles... Mais bon, là on n'est plus du tout dans le monde serein de la calligraphie et je m'égare :)
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