Polyglossie

Calligraphie chinoise et japonaise - Humeurs d'un polyglotte

jeudi, janvier 08, 2009

Savoir

shi(ru), zhī - savoir
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J'ai parfois l'impression que mon pinceau en sait plus que moi. Il me raconte ma médiocrité, ma nervosité, parfois ma concentration voire un petit instant de vide. Contrairement à ce que je croyais au début de mon apprentissage, on ne contrôle pas le pinceau. Le talent du calligraphe ne consiste pas à tout savoir faire et refaire quand bon lui semble, mais à intégrer la modestie de la spontanéité tendue et puissante du trait en devenir. Le pinceau, lui, sait lire cet état. Il faut accepter de se faire mettre à nu par une simple touffe de poils au bout d'un morceau de bambou.

4 Comments:

At 18:15, Anonymous Anonyme said...

Le vide médian est créateur et le tronc du bambou n'est-il pas vide?
Françoise

 
At 18:03, Blogger ElieDeLeuze said...

Je ne suis pas sûr de suivre ce genre de réflexion taoïsante. Le bambou du pinceau n'est qu'un manche comme un autre, on crée très bien avec un manche en plastic aussi. La qualité des poils n'est par contre pas aussi insignifiante.

 
At 12:33, Anonymous Anonyme said...

C'était juste pour le plaisir de l'analogie mais je crois tout à fait que l'on peut calligraphier avec un manche en platique.
Françoise

 
At 17:23, Blogger ElieDeLeuze said...

C'est une image très poétique, j'ai été un peu dûr. Sur le plan pratique, vous n'avez pas complètement tort sur un point : un matériau creux est léger et permet un vrai confort d'utilisation. Les pinceaux plus gros ont souvent des manches en bois assez légers, de faible densité. Le rapport de poids entre les poils chargés d'encre et le manche est un des éléments de l'équilibre qui permet la création.

 

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